2021 - 2025 : Flambée des matières premières automobiles et prix en hausse...

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Pourquoi les prix des voitures augmentent ?

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Inflation des matières premières et métaux de luxe :

Depuis 2020, les matières premières contenues dans les véhicules est en constante augmentation. Le prix de l'acier, du caoutchouc, de l'aluminium, ainsi que les métaux précieux contenus dans les pots catalytiques (rhodium, platine... etc) ne cesse d'être en hausse. Selon Le cabinet AlixPartners, qui a dévoilé jeudi dernier une étude évaluant les prix de vente, voici l'évolution du prix de l'acier : + 158 % en 2 ans, de l'aluminium : + 59 % en 2 ans ou du plastique : + 50 %. Ces tarifs représentent une hausse des prix des matières premières de 120 % aux États-Unis, 87% en Europe et 60% en Asie. Les USA étant considérablement impactés du fait du poids bien plus élevé de leurs véhicules.

Et cette inflation est encore plus vraie en ce qui concerne les véhicules électriques ou hybrides rechargeables. AlixPartners informe qu’un modèle électrique représente environ 179kg de plus de matière première qu’un véhicule thermique équivalent [soit 2 040 dollars (1 750 €)]. Soit une augmentation de 19%. En cause les éléments nécessaire au fonctionnement de la batterie et aux pièces spécifiques pour ce type de produit. On y retrouve également du cuivre, de l’aluminium, du graphite, du nickel et du cobalt. Pour exemple, la consommation de cuivre de la Chine a atteint 14 millions de tonnes en 2020, soit 48,7% de la demande totale mondiale, uniquement pour la construction des modèles électriques ou hybrides.

L'inflation mondiale et cette hausse de coûts de production, génère des réactions en chaine : Fermeture d'usines de productions, ralentissement des délais de livraisons de véhicules à travers le monde... Et les constructeurs automobiles qui doivent chaque année se plier à des normes européennes anti pollution de plus en plus strictes, doivent resserrer leurs marges de plus en plus, pour éviter e répercuter ces hausses de tarifs sur leur clientèle. L’évolution du système d’échange de quotas d’émissions au niveau européen a engendré, En 2021, le prix de la tonne de CO2 à 60 euros. De plus, le cout de la main d'œuvre a fortement augmenté en Asie par exemple, ou en Amérique du nord, ajoutant des frais supplémentaires au prix des véhicules.

Mais jusqu'à quand le monde automobile pourra se maintenir dans ces conditions ? Ces tarifs n'ont jamais été aussi élevés dans l'histoire de l'Industrie automobile.

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Pénurie des pièces électroniques :

A cela s'ajoutent la pénurie de puces électroniques, qui aujourd'hui sont en nombre non négligeable dans tous les équipements de nos 4 roues : GPS intégré, écran tactile, aide à la conduite... Le fait que de telles pièces soient manquantes à la production freine considérablement le quota de véhicules neufs sortants. Les professionnels de l'automobile prévoit une baisse de 14.5 millions de VL en sortie d'usine sur les 3 prochaines années. La Malaisie produit à elle seule 13% des semi-conducteurs de l'industrie auto. Avec la pandémie mondiale, c'est notamment les véhicules TOYOTA qui sont les premiers impactés par le manque de production.

Cette crise des composants n'est malheureusement pas encore à son apogée. Le cabinet AlixPartners rappelle là aussi que " la fin de la gratuité des quotas d’émissions carbone devrait renchérir le coût d’un véhicule d’environ 400 à 500 euros au cours du carbone actuel".

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Quelles conséquences sur le tarif des voitures neuves ou occasion, et des pièces de rechange ?

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Quel impact sur les véhicules neufs ?

En premier lieu, un surcoût annoncé par les constructeurs. Bien que partiellement absorbés par les professionnels, qui ont donc réduit drastiquement leurs marges, il n'y a pas d'autre alternative que d'augmenter les prix clients. En 10 ans, le prix des voitures neuves a augmenté de 7 000 euros, pour atteindre un prix moyen de 26 789 euros en 2020. Seulement dans le même temps, les finances des ménages dégringolent. Les clients ont de moins en moins de moyens. Acheter un modèle neuf va peut-être bientôt devenir un luxe.
A titre d'exemple, les véhicules en entrée de gamme comme la Dacia Sandero, qui été vendue 7 800 € en 2011, frôle aujourd'hui les 10.000€ ! Selon nos confrères d'Auto-moto, le nombre de voitures facturées moins de 15 000 euros en entrée de gamme est passé de 59 à 16,

Les délais de livraisons sont encore rallongés. Aujourd'hui, début de l'année 2022, certains automobilistes peuvent attendre de 6 à 9 mois pour recevoir un véhicule précommandé. Beaucoup de sous-traitants français tournent aujourd'hui en production partielle, attendant désespérément l'arrivée des matières manquantes. Les constructeurs, les équipementiers, les fournisseurs, tous les corps de métier touchant de près ou de loin le monde automobile sont aujourd'hui impactés par cette inflation. Les experts prévoient à l'heure actuelle une baisse de production de 11 millions de véhicules dans le monde, dont 3.5 millions en Europe.

"Nous sommes à un niveau bas d'activité (en France), on est à 55% d'activité dans nos usines aujourd'hui, nous sommes à -25% sur le marché (du véhicule neuf en France). (...) Il va falloir reconstituer les stocks quand l'activité va redémarrer, c'est une industrie qui a besoin de beaucoup de fonds de roulement et donc il y a besoin de cash. Aujourd'hui, on a un énorme problème de trésorerie dans les entreprises, qui vont avoir du mal à rembourser leur prêt garanti par l'Etat (PGE)", a alerté le représentant de la filière automobile, Luc CHATEL

Jean-Dominique Senard, le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi annonce clairement une Hausse de ses tarifs, tout comme Volkswagen ou Peugeot.

« On atteint la limite de l'acceptabilité sociale du prix du véhicule neuf », déclare Marc Bruschet, président de la branche des concessionnaires VP au CNPA (Conseil national des professions de l'automobile)

Les clients les moins aisés se tournent globalement vers les véhicules les moins chers. Une étude de l'Observatoire Cetelem conclut déjà que la France a un taux d'achat par les particuliers le plus faible d'Europe. Les constructeurs tentent de maquiller la réalité, en mettant en avant dans leurs publicités des loyers mensuels bas en LOA ou LLD, qui cachent que le prix catalogue est démentiel. Il est même question de faire disparaitre Les versions les moins chères des catalogues, afin de concentrer la production vers les véhicules présentant les plus forts taux de marge.
Une exception toutefois : Le marché automobile a beau avoir enregistré en novembre son sixième mois de recul consécutif, les ventes de voitures de très haut de gamme se portent comme un charme.

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Pourquoi le marché des voitures d'occasion peut-il s'effondrer ? Quel est le prix d'une voiture d'occasion ?

Dans ce contexte inflationniste, le marché de l'occasion est sur une corde raide. Certains modèles d'occasion se vendent quasiment au prix du neuf. Sur les occasions récentes, une hausse des prix des véhicules d'au moins 25% est déjà effective sur Leboncoin par exemple. Malgré cela, la demande n'a jamais été aussi forte. Si forte, que la conséquence directe est.... la pénurie ! Les véhicules d'occasion commencent à manquer ! Selon un sondage effectué sur 400 concessionnaires, 65 % déclarent que les véhicules d’occasion manquent en concession. Et c'est le cas partout en Europe. Aucun pays n'est épargné. Les familles aux revenus les plus modestes vont être les premiers lésés par cette augmentation tarifaire dans le secteur de l'occasion.
Mais une fois cette inflation passé, une fois cette pénurie de semi-conducteurs résorbée ? Selon une étude publiée par KPMG :

les prix des voitures d'occasion pourraient s'effondrer à partir de fin 2022. lorsque le déséquilibre entre l’offre et la demande sera résorbé, les clients particuliers et professionnels aujourd’hui « obligés d’acheter des véhicules d’occasion » se reporteront de nouveau sur le marché du VN. En conséquence, les prix des VO devraient chuter d’environ 30 % par rapport à leurs niveaux actuels. La décrue pourrait être moindre « si l’inflation persiste », mais sa soudaineté dépendra de la rapidité du retour à la normale sur le marché du neuf.

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Et les pots catalytiques dans tout ça ?

Les pièces mécaniques ne sont bien sûr pas épargnées par cette hausse tarifaire. Et les catalyseurs, remplis de métaux précieux et d'acier, sont donc forcément aux premières loges de cette inflation. Pourtant, Après 5 années consécutives à la hausse, le cours du palladium, utilisé dans les pots catalytiques des véhicules thermiques, a perdu de sa superbe en 2021. Celui-ci avait pourtant bien commencé pour LE super métal, recherché par les industriels automobiles et les bijoutiers. En mai, il pulvérisait tous les records, dépassant pour la 1ere fois la barre des 3.000 $ l’once. Puis la pénurie de composants électroniques a plombé le palladium, dont le cours est tombé aux alentours des 1.541$ le 15 décembre.
C'est donc LE BON MOMENT pour faire recycler votre vieux catalyseur. Le rachat des pots catalytiques vous rapporte gros en ce moment. Il faut en profiter avant la prochaine chute des cours.

C'est également pour cette raison que les pots catalytiques sont actuellement la cible principales des voleurs. Le vol de catalyseurs n'a jamais été aussi "en vogue". Les prix flambent au marché noir, et les victimes sont de plus en plus nombreuses. Nous avons rédigé tout un article à ce sujet, pour vous informer et trouver ensemble des solutions pour lutter contre le vol de pots catalytiques.